Il paraît que les Français, sur le plan économique, sont en train de devenir marxistes. Ils redoutent une crise boursière ou un krach pétrolier majeur et ça freine leur élan. Diantre !
Pour parer à cette mauvaise humeur, l’expert-comptable Elie Cohen est dépêché dans les médias pour prêcher la bonne nouvelle libérale. Certes, dit-il, l’économie connaît de nombreux krachs, cinq en cinq ans, mais au bout du compte l’économie ne s’en porte que mieux, le volume des transactions ne cesse de croître tout compte fait.
Je ne peux m’empêcher d’observer que le libéralisme, comme le jansénisme, a un caractère miraculeux. L’expression de “manne pétrolière” est significative. Dieu veille sur le monde capitaliste comme il a veillé sur le peuple juif au cours de sa traversée du désert.
Bien sûr les chiffres et les courbes d’Elie Cohen ne prouvent rien sur le plan économique. Le volume des transactions boursières n’est pas un indicateur fiable de “santé” économique. Ce n’est pas parce qu’on vit au-dessus de ses moyens qu’on est riche. Les véritables bilans économiques sont historiques et non pas comptables, a posteriori et non a priori.
Plus généralement les soi-disant économistes libéraux réfutent Marx sur la plus-value ou l’argent en arguant que l’équation de Marx comporte des failles, qu’il n’a pas pris en compte certaines inconnues. Alors que l’effort de Marx est précisément de démontrer que l’argent, le travail et la plus-value ne peuvent pas se mettre en équations mathématiques, que la loi de l’offre et de la demande n’est pas une loi mais une vue de l’esprit réductrice.
Théoricien du “marketing” et prophète de son développement outrancier, Marx est le premier à indiquer que la valeur d’un bien est soumise à des variations qu’il est impossible de mesurer précisément.
Le raisonnement totalitaire kantien est conçu de telle façon qu’il évacue la réalité.
L’exemple de fiasco algébrique le plus célèbre, ce sont les extrapolations de Malthus. Sur lesquelles Darwin repose. Il ne serait pas difficile de démontrer que le racisme national-socialiste, comme la morale laïque antiraciste actuelle, sont fondées sur des calculs mathématiques qui n’ont rien de scientifiques.
Malgré leur nullité, Malthus, Darwin et Kant continuent de régner dans l’université et les médias laïcs et capitalistes.
(Là encore on retrouve Pascal et ses probabilités insanes.)
L’apôtre Guy Sorman procède d’une façon encore plus primaire pour démontrer la supériorité économique du capitalisme. Il évacue systématiquement de son raisonnement les guerres qui ont ensanglanté l’histoire de la société industrielle depuis le XIXe siècle. Les historiens ont pourtant bien montré que la concurrence industrielle a joué un rôle majeur dans le déclenchement des conflits naguère, comme elle en joue un dans ceux qui se préparent.
La prolifération nucléaire fait avant tout peser une menace sur l’économie yankie. Les Etats-Unis ont-ils vraiment le choix de faire la guerre ou pas à l’Iran ? S’ils ne la font pas, ils perdront leur monopole nucléaire ; s’ils la font, ils risquent de prouver une nouvelle fois leur impuissance militaire. La solution intermédiaire qui consisterait à faire bombarder l’Iran par Israël comporte elle aussi un danger énorme.
Hitler voyait bien les conséquences que la rupture du pacte germano-soviétique pourraient avoir, il était au fait des déboires de Napoléon ; mais l’annexion des champs de pétrole russes était une nécessité pour l’industrie allemande, gourmande en matières premières comme en main-d’œuvre.
La diabolisation de Hitler et de Staline, la glorification simultanée des gentils capitalistes yankis ou gaullistes, toutes ces histoires qu’on enseigne aux enfants dès le plus jeune âge au lieu de l’histoire réelle n’ont pas pour but la pacification des esprits mais la justification des entreprises destructrices capitalistes. Sans les industriels et les banquiers allemands, pas de Hitler ; sans la guerre de 14-18 pas de Lénine. Les soviétiques n’ont pas inventé le lavage de cerveau.
Commentaires
Not even wrong.
Il va vraiment falloir développer vos connaissances en économie et en histoire, mon pauvre...